Partenaire de la transition numérique des 18 pays de la zone MEA où le Groupe est présent, Orange est aussi un partenaire actif de la transition énergétique du continent africain
Partenaire de la transition numérique des 18 pays de la zone MEA où le Groupe est présent, Orange est aussi un partenaire actif de la transition énergétique du continent africain.
Quels sont les défis de décarbonation spécifiques au continent africain?
Le continent africain n’émet que 4% des émissions mondiales de CO2. Concrètement, un habitant du Burkina Faso par exemple émet 300 fois moins de carbone qu’un européen. Cependant, l’Afrique dont la population triplera à la fin du siècle est l’un des continents les plus touchés par le changement climatique et cette réalité s’accentuera malheureusement dans les années à venir. Les impacts de ce changement sont visibles: des villages de pêcheurs qui disparaissent au Sénégal, des tempêtes de plus en plus fréquentes à Madagascar, des inondations régulières à Abidjan, des sècheresses dont l’intensité s’accroît au Maroc et en Tunisie. Certaines régions d’Afrique, dans lesquelles l’agriculture et l’élevage sont les principales sources de subsistance des populations locales vont devenir désertiques.
Comment les régulateurs accompagnent-ils ces défis ?
Les gouvernements africains se sont engagés, dans le cadre de l’accord de Paris, à réduire leur émission carbone et à assurer la transition énergétique vers des énergies renouvelables. Cette transition requiert des investissements colossaux, venant s’ajouter à ceux liés aux besoins de modernisation et d’extension des réseaux électriques de transport et de distribution. Les régulateurs sont donc confrontés à la nécessité d’encourager les investissements vers ces énergies renouvelables tout en protégeant les opérateurs nationaux d’électricité qui pourraient considérer les acteurs privés comme des concurrents.
Quels sont les engagements d’Orange MEA pour contribuer à ces enjeux ?
Pleinement engagé dans cette transition énergétique, Orange MEA accompagne les pays dans ce challenge. En effet, nous essayons d’attirer les investisseurs sur nos marchés pour produire la part d’électricité renouvelable dont nous avons besoin pour alimenter nos infrastructures.
Nous nous sommes donc engagés à réduire nos consommations d’énergie, à rendre nos infrastructures les plus efficaces possibles, à utiliser de l’énergie renouvelable chaque fois que nous le pouvons. Notre ambition est d’atteindre 33% d’utilisation d’énergie renouvelable d’ici 2025. C’est un vrai défi en Afrique, car dans certains pays, comme au Liberia par exemple, seulement 5% des sites sont connectés au réseau électrique. Nous devons donc agir site par site pour faire baisser la consommation de fuel des groupes électrogènes.
Autre exemple: celui du Botswana, où 100% de l’électricité nationale est produite à partir de centrales à charbon. L’enjeu, pour nous, est double: la sobriété énergétique combinée au choix d’une énergie moins carbonée donc plus durable. Bien évidemment, le scope 3 (émissions indirectes en amont et aval de nos activités) est également une priorité.
Une autre de nos ambitions fortes est de contribuer à structurer la filière du reconditionnement/recyclage en Afrique. L’économie circulaire y existe nativement, les terminaux mobiles y ont déjà plusieurs vies. Cependant, la gestion de ce marché est aujourd’hui en grande partie informelle et n’inclut généralement pas le retraitement des déchets en aval.
Quelles sont les principales actions engagées par Orange MEA pour atteindre ces ambitions?
Nos équipes mesurent et analysent finement l’impact de nos activités sur l’environnement au travers du calcul régulier des scopes 1, 2 et 3. Ce bilan carbone alimente et aiguille la stratégie de l’entreprise pour cibler précisément les solutions à fort impact.
Plusieurs types d’actions sont en œuvre:
D’abord la solarisation de nos sites: plus de 7200 tours télécoms sont déjà solarisées. Nous allons poursuivre et étendre ce dispositif à tous les sites potentiellement adaptables. Les nouveaux sites d’extension de couverture font systématiquement l’objet d’une étude de solarisation. Les datacenters, importants consommateurs d’électricité, ont déjà été modernisés pour réduire nos consommations et sont solarisés chaque fois que possible. Au début de l’année 2023, nous avons mis en service le nouveau dispositif de solarisation du datacenter du GOS (Groupement Orange Services) à Abidjan et nous en solariserons d’autres prochainement.
Le déploiement de la fibre optique, tel que réalisé en Côte d’Ivoire par exemple, est un autre atout pour limiter la consommation d’énergie face à l’augmentation exponentielle du trafic. Il en résulte que pour 1 giga d’internet consommé, un client fibre utilisera 3 à 4 fois moins d’énergie sur le réseau qu’un client ADSL.
L’efficacité énergétique au sens large reste un axe majeur pour limiter la consommation des équipements réseaux mais aussi celle de nos bâtiments tertiaires, boutiques et entrepôts, via le déploiement de solutions intelligentes telles que compteurs, capteurs et outils de visualisation. Autant de solutions qui permettent d’ajuster nos consommations au plus proche de nos besoins.
Dès que la réglementation le permet, nous cherchons des partenaires pour installer et maintenir des fermes solaires, des champs éoliens. C’est déjà le cas en Jordanie où trois fermes solaires couvrent 70% de nos besoins en électricité dans le pays. Des discussions ont démarré en ce sens avec les autorités de régulation de l’énergie et les producteurs d’électricité nationaux dans plusieurs pays.
De plus, nous optimisons la gestion des chaines logistiques de fret, afin de réduire les émissions carbone amont et avales du scope 3.
L’utilisation d’équipements reconditionnés dans nos réseaux, la mise en place d’usines de reconditionnement de terminaux, d’équipements télécom font aussi partie de nos actions et nous allons accompagner le déploiement d’une usine de reconditionnement/recyclage en Egypte avec l’appui de l’UNIDO (agence des nations unies).
Enfin, la nomination de Chief Climate Officers dans tous les pays OMEA est un signe fort d’engagement. Ce sont eux qui animeront les programmes de transition énergétique et porteront avec l’engagement de tous nos salariés, nos ambitions dans ce domaine.
Partenaire de la transition numérique des 18 pays de la zone MEA où le Groupe est présent, Orange est aussi un partenaire actif de la transition énergétique du continent africain.