Presse

Mettre à l’honneur la stratégie de responsabilité sociale d’entreprise de Sofrecom

ven. 18 déc. 2020

L’un des défis majeurs pour les pays d’Afrique subsaharienne en cette nouvelle décennie est de gérer la transition vers l’économie numérique

Sylvie Pierrot Alain

La RSE de Sofrecom a été un modèle pour beaucoup d’autres. L’approche remarquable de l’entreprise en matière de responsabilité sociale a été reconnue lors de la cérémonie des Telecom Review Excellence Awards. Claire Khoury, Directrice Marketing, Communication et RSE, Sofrecom nous explique pourquoi l’entreprise a remporté la Best RSE Initiative et comment Sofrecom contribue à l’inclusion numérique. Tout d’abord, félicitations à Sofrecom pour avoir remporté cette année le prix de la «Meilleure initiative RSE» du Telecom Review Leaders» Summit.

Quelle est l’importance de ce prix pour vous ?

Ce trophée est une reconnaissance par les experts de notre secteur d’activité, de l’engagement de notre entreprise à offrir des services numériques responsables et inclusifs. Il récompense la capacité de nos équipes à allier performance économique et développement social au service de nos clients.

Quel est le plan d’action que vous avez établi pour faire du numérique un facteur d’inclusion ?

Pour nous, le numérique est un puissant levier de développement économique, social et environnemental, c’est pourquoi nous avons structuré notre approche autour de trois engagements: stratégie numérique incluant le renforcement des capacités numériques, emploi et formation des jeunes et des femmes. Ils sont étroitement liés à la mission de Sofrecom, aux domaines et besoins de notre intervention et aux attentes de nos clients:

a. Soutenir l’élaboration de stratégies numériques nationales pour l’inclusion et les questions environnementales

Nous contribuons à la mise en œuvre de stratégies numériques nationales qui répondent à quatre objectifs complémentaires

  • Élaborer des cadres réglementaires pour soutenir efficacement les ambitions en matière de développement économique et social.
  • Mettre en œuvre les infrastructures publiques et les opérateurs comme leviers de la transformation numérique en repensant la stratégie, les organisations et les opérations. L’enjeu est de créer des acteurs robustes et rentables, capables de contribuer à l’expansion numérique.
  • Numériser les services publics en sélectionnant les facilitateurs (identité numérique, paiements numériques, hébergement de données souveraines) et les services électroniques les plus utiles pour les citoyens et les entreprises.
  • Déployer des services financiers et des plateformes de partenariat adaptés aux besoins des citoyens et des entreprises. Dans nos projets, nous assurons la généralisation d’architectures et d’équipements réseau optimisés pour réduire les coûts et le prix final nécessaire à la rentabilité, limiter l’empreinte carbone des réseaux et minimiser les Opex liés aux dépenses énergétiques.

b- Contribuer au développement des compétences numériques

Le numérique est un secteur qui, une fois de plus, est en pleine croissance et offre des opportunités de carrière. L’un des principaux défis que doivent relever les gouvernements est la gestion de la transition vers une économie numérique. Outre les obstacles à l’investissement et à l’équipement, le plus important est la compétence. Dans ce cadre, nous accompagnons les administrations dans la réflexion et la mise en place d’écoles professionnelles dédiées aux activités de fibre optique ouvertes aux jeunes et favorisant l’intégration des femmes dans la profession numérique. L’objectif est d’offrir aux jeunes une formation de qualité offrant des perspectives d’emploi à court terme et de soutenir le développement du secteur des TIC dans le pays. L’objectif est de créer les conditions permettant aux jeunes d’apprendre un métier dans un délai de deux mois et de trouver un emploi à la fin de leur apprentissage. En outre, cela signifie maintenir les compétences professionnelles spécialisées requises dans le pays, soutenir le développement de l’infrastructure de fibre optique et améliorer la qualité du service.

c. Encourager l’emploi et l’intégration des jeunes et des femmes

Pour accompagner la transformation digitale et le développement de ses clients à travers le monde, Sofrecom encourage le recrutement et la formation de talents locaux et favorise l’accès des femmes aux postes techniques et de direction. En 2015, Sofrecom a été la première entité du Groupe Orange à recevoir le labellisation AFNOR Diversity pour sa politique de promotion de la diversité, de la non-discrimination et de l’égalité professionnelle. Pour Sofrecom, la multi-culturalité est un levier pour renforcer son intégration dans les écosystèmes locaux et développer des partenariats. C’est aussi l’un de ces moyens de contribuer au développement social et économique des pays où elle opère. Au Maroc et en Tunisie, Sofrecom a recruté plus de 1500 jeunes diplômés d’une moyenne d’âge de 32 ans. 89% d’ingénieurs en télécommunications et en informatique, dont 42% de femmes ingénieurs. En résumé, notre approche RSE repose sur les principes fondamentaux suivants, définis et appliqués dans toutes les entités du Groupe Orange:

  • Offrir des produits et des services responsables
  • Promouvoir une politique des RH qui favorise la performance mondiale
  • Agir au quotidien selon des principes immuables: éthique des affaires et anti-corruption, écoute de nos parties prenantes, engagement de la chaîne de valeur

Elle est précédée d’une déclaration de principe garantissant le respect des droits fondamentaux. Elle prend la forme d’une charte éthique à partager avec tous nos collaborateurs, clients et fournisseurs.

Quels sont les principaux défis et facteurs de réussite de la mise en oeuvre de cette politique ?

La réussite des initiatives RSE dépend principalement de la mobilisation des parties prenantes, notamment sous la forme d’engagements volontaires de la part des parties prenantes : dirigeants, salariés, clients et partenaires. L’enjeu était de concilier les enjeux de performance économique et sociale et de répondre aux attentes de nos équipes et de nos clients en termes d’engagements.

Pour appuyer cet engagement, nous avons veillé à :

  • L’alignement interne des salariés et des managers sur les enjeux RSE tout en tenant compte de leurs attentes en termes d’engagements
  • La formation interne et sensibilisation de nos équipes et accompagnement de nos clients sur ce sujet
  • L’écoute active des attentes de nos équipes et de nos clients pour prioriser nos actions et planifier nos différentes initiatives dans le temps, Soutien et mobilisation de nos partenaires autour de ces enjeux pour maximiser l’impact de ces initiatives et les implanter sur le long terme
  • La communication régulière sur l’état d’avancement du plan d’action pour rassurer et motiver

En tant que femme, comment évaluez-vous les compétences et les talents des femmes dans le domaine ?

La place croissante de la technologie dans tous les secteurs de l’économie fait du numérique une source d’emplois en croissance rapide, tant en nombre qu’en diversité des emplois offerts. Le dynamisme du secteur est une chance pour tous de s’épanouir. La diversité des sexes est donc impérative dans un secteur dynamique où le recrutement et la création d’emplois sont les plus nombreux. Cependant, peu de femmes se tournent vers la formation dans ce domaine et y poursuivent une carrière. Les femmes ne représentent que 33% des salariés du secteur de l’ingénierie et 30% des salariés du secteur numérique, principalement dans des fonctions d’appui telles que les ressources humaines, l’administration, le marketing ou la communication. Parmi les informaticiens et techniciens en développement, 16% sont des femmes.

Les représentations sexistes véhiculées par la société et les organisations, la force des stéréotypes sont autant de facteurs qui expliquent la sous-représentation des femmes dans les métiers du numérique. Selon l’étude menée par l’OPIEC en 2016 auprès des lycéens et des salariés, certains facteurs interviennent à tout moment lors de la prise d’une décision d’orientation. Parmi les plus importantes, on peut citer l’influence des médias, la méconnaissance des métiers, l’absence de modèles féminins et une vie d’entreprise parfois perçue et vécue comme difficile. Cette tendance est également perceptible au sein de l’Union européenne: en 2015, 57% des diplômés étaient des femmes, mais seulement 25% des diplômés du numérique et 13% de ces diplômés travaillent dans le numérique (contre 15% en 2011).

Ainsi, la question de la mixité dans les métiers numériques est plus qu’un effet de mode. Nous parlons de l’avenir de notre société. Les femmes représentent 50% de la population mondiale. Au-delà de la possibilité pour les femmes d’intégrer un secteur porteur d’emplois, de croissance et d’évolution de carrière, il s’agit aussi d’une action qui s’inscrit plus largement dans un acte sociétal. Ici, nous avons tous un rôle à jouer: parents, enseignants, professionnels, élus, médias. Le monde de demain, pour fédérer largement, doit être à l’image des citoyens dans toute leur diversité. Les femmes, les hommes, le milieu géographique et social. . . .


Focus sur l’école de fibre optique au Bénin,

Par Sylvie Pierrot Allain – Change Management & Capacity Building Consulting Director

L’un des défis majeurs pour les pays d’Afrique subsaharienne en cette nouvelle décennie est de gérer la transition vers l’économie numérique. Cela suppose une infrastructure fiable et disponible avec un accès universel, abordable et de bonne qualité au haut débit d’ici à 2030 (Programme Moonshot de la Banque mondiale). Pour atteindre ces objectifs, il est urgent d’améliorer la connectivité dans toute l’Afrique: à l’intérieur des pays, entre les pays et avec le reste du monde.

De nombreux obstacles restent à surmonter en termes d’investissements, d’équipements et, surtout, de compétences. La plupart des pays africains font face au même manque de compétences en matière d’infrastructures: Planification, Mise en œuvre, Maintien

Les universités, les écoles d’ingénieurs et les écoles techniques répondent en partie aux besoins, mais les compétences techniques de base pour les emplois moins qualifiés font défaut.

L ' école des métiers du numérique au Bénin est le fruit d ' un partenariat entre le gouvernement béninois, le Campus Numérique de Montereau (école de formation professionnelle pour les réseaux de télécommunication) et Sofrecom. L’objectif est de créer la première école professionnelle dédiée aux activités de fibre optique et s’adressant aux jeunes de niveau secondaire au Bénin. La création de cette école permet d’offrir une formation de qualité avec une perspective d’emploi à court terme aux jeunes et de soutenir le développement du secteur des TIC.

Il est basé sur l’apprentissage afin d’offrir aux étudiants une expérience pratique et un savoir-faire, gage de leur employabilité: le taux d’embauche des étudiants sera l’un des principaux indicateurs de réussite de l’Ecole. Par un mélange de cours en centre de formation et de formation sur le terrain en entreprise, les étudiants sont confrontés à des situations réelles qui leur permettent d’assimiler la théorie par la pratique. En France, tous secteurs confondus, le taux d’offre d’embauche d’un tel programme est de 40% contre 29% pour un stage. Les responsabilités confiées à l’apprenti doivent être les mêmes que celles d’un salarié débutant dans son poste, il ne s’agit pas d’un stage d’observation mais d’une immersion totale dans le poste que l’apprenant occupera après sa formation. Pour l’entreprise, l’apprenant sera une ressource supplémentaire pour ses équipes.

Dans ce modèle, l’entreprise s’inscrit dans le processus de formation, la rendant d’autant plus vigilante sur la qualité du cours et sur le choix des modules suivis par l’apprenti. Les entreprises sont systématiquement associées à la sélection des technologies prioritaires et à la sélection des programmes de formation. Les formateurs maintiennent un contact permanent avec l’entreprise et l’apprenti pendant les périodes d’immersion.

     

Lire le communiqué de presse dans Télécom Review Moyen-Orient

 

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Claire Khoury

Directrice Marketing, Communication et RSE