Point de vue

La fondation Orange pour faire du numérique un levier pour l'égalité des chances

jeu. 13 févr. 2020

Le nouveau plan stratégique d’Orange renforcera cet engagement sociétal fort. Il prévoit le déploiement dans tous les pays du Groupe d’un nouveau concept lancé en 2019 à Tunis puis à Dakar : les Orange Digital Centers.

Françoise Cosson

La Fondation Orange porte une ambition forte du Groupe : faire du numérique un facteur d’égalité des chances pour l’insertion sociale et professionnelle des personnes en situation précaire. Dans les 30 pays où elle est présente, elle décline des programmes d’éducation et de formation numérique centrés sur l’employabilité des femmes et des jeunes. Au-delà de cet engagement, la Fondation mène des actions solidaires dans des domaines vitaux pour des populations particulièrement fragiles : l’accès à l’eau, à la santé, à l’éducation et, dans certains territoires, à la culture.

Quel rôle joue la Fondation dans la réalisation de l’ambition d’égalité numérique du Groupe Orange ?

Faire du numérique un facteur d’égalité des chances dans les 30 pays où elle intervient constitue une des grandes missions de la Fondation Orange. Cette ambition, inscrite dans la stratégie du Groupe, contribue plus globalement à son engagement sociétal d’entreprise responsable : soutenir et accompagner durablement le développement économique et social des territoires où il intervient.

Pour cela, la Fondation Orange agit en faveur de l’insertion, par l’éducation et la formation numérique, de populations fragiles. Ces dernières années, elle a orienté son action sur deux priorités : l’insertion professionnelle des jeunes et l’autonomisation des femmes par le numérique. Les grands programmes qu’elle déploie dans tous les pays s’appuient sur le numérique pour :

  • Aider les écoliers les plus démunis à accéder au programme scolaire, former et remotiver des jeunes sans emploi et les préparer aux métiers de demain.
  • Donner ou redonner une autonomie financière à des femmes sans qualification et sans emploi.

Les programmes de la Fondation Orange se déploient-ils de façon identique dans toutes ses géographies ?

Les modalités d’interventions diffèrent selon les régions et les pays parce que les topographies, les accès à la connectivité, la situation socio-économique et le contexte sécuritaire sont spécifiques. C’est la raison pour laquelle, dans chaque pays, nous travaillons en étroite collaboration avec les acteurs locaux de proximité qui connaissent bien les bénéficiaires qu’ils adressent à la Fondation : les Ministères, les Institutions publiques et les ONG en Afrique ; les associations locales (Missions Locales) et Pôle Emploi en France. Ces différents acteurs sont impliqués dans le choix des programmes pédagogiques, l’animation des formations. Dans chaque pays, les équipes locales Orange s’engagent également pour accompagner les actions : de nombreux collaborateurs bénévoles accompagnent les formations et transmettent à nos bénéficiaires leur savoir et leurs compétences.

Quels types d’actions menez-vous et comment les adaptez-vous aux différents contextes ?

Trois programmes sont orientés vers les jeunes :

  • Les 105 FabLab solidaires ouverts dans 17 pays d’Europe et Afrique-Moyen-Orient donnent à des jeunes défavorisés ou en échec scolaire, l’opportunité de mettre sur pied un projet au sein d’ateliers de co-conception et de co-fabrication numériques en se servant d’imprimantes 3D, de fraiseuses numériques, de découpeuses laser. Ce parcours de formation gratuit est un tremplin vers une autre formation ou un travail.
  • En France, dans le cadre d’un programme porté par le mécénat de compétence, des salariés Orange forment des jeunes et des femmes au sein de 7 800 ateliers numériques gratuits. Ils leur apprennent à se servir du numérique - CV en ligne, usage des réseaux sociaux, e-réputation – pour trouver un emploi.
  • En Afrique, nous avons ouvert 820 écoles numériques dans les zones reculées de 16 pays où les enfants n’ont ni livres, ni cahiers, ni crayons. La Fondation équipe gratuitement les écoles de kits composés de tablettes connectées à un mini-serveur local et chargées du contenu pédagogique nécessaire pour acquérir les bases essentielles et le programme scolaire du pays.

Vers les femmes, vous avez lancé des maisons digitales : quel est leur rôle et comment fonctionnent-elles ?

Les 250 maisons digitales ouvertes dans 20 pays d’Europe et d’Afrique-Moyen-Orient dont 101 en France, aident des femmes sans qualification et sans emploi à acquérir une autonomie financière via un parcours de formation de 6 à 12 mois, basé sur le numérique. Suivant les besoins identifiés dans chaque pays, les femmes apprennent le calcul, la prise en main d’un ordinateur, les usages d’Internet pour trouver ou créer un emploi, l’utilisation de certains logiciels professionnels...

Chaque femme travaille à l’élaboration d’un projet personnel. Elle est accompagnée dans la recherche d’une activité rémunérée. Chaque année la Fondation sélectionne parmi les projets personnels de création d’activité, une dizaine de « coups de cœur » qu’elle soutient. Souvent ces projets permettent à la femme non seulement d’acquérir une autonomie financière mais aussi de créer des emplois au sein de son village pour faire vivre d’autres familles. C’est un cercle vertueux.

Quels sont les facteurs de réussite de ces maisons digitales ?

Avec le recul, nous réalisons que ces lieux de formation digitale sont aussi des lieux d’insertion sociale où les femmes partagent leurs expériences, leur histoire de vie sur toutes les problématiques qu’elles rencontrent : sociales, familiales, professionnelles. La réussite de ces maisons digitales repose sur deux facteurs : l’accompagnement dont les femmes bénéficient au quotidien de la part du formateur et du médiateur (ONG, association) pour monter leur projet et trouver un emploi ; l’implication de l’équipe locale Orange qui apporte de la consistance au projet et contribue au succès final.

Quel bilan faites-vous des actions de la fondation ?

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : en 2019 nous avons accompagné près de 50 000 jeunes et femmes formés au numérique en France,  200 000 écoliers formés sur nos tablettes digitales en Afrique et 5 000 femmes conduites vers l’emploi au sein de nos maisons digitales. Nous sommes très approchés par les Ministères en Afrique, les mairies et les collectivités locales en France avec qui nous travaillons par ailleurs sur des projets communs de Tiers Lieux solidaires dans lesquels la Fondation donne un accès à Internet et de la formation numérique.

Le nouveau plan stratégique d’Orange renforcera cet engagement sociétal fort. Il prévoit le déploiement dans tous les pays du Groupe d’un nouveau concept lancé en 2019 à Tunis puis à Dakar : les Orange Digital Centers. Ces lieux d’inclusion et d’innovation numériques permettront notamment à des jeunes et des femmes de s’inscrire dans un parcours d’éducation, de formation et d’entrepreneuriat professionnalisant.

Exemples de Projets de femmes formées dans une maison digitale, soutenus par le programme Coups de Cœur de la Fondation Orange

  • En Tunisie, Ghzela Bayar, 59 ans a développé un atelier de tissage, recruté 2 salariés. Elle projette d’acheter un 2ème métier à tisser et de recruter   une autre femme.
  • En RDC, Julienne Zawadi, 26 ans, a créé un commerce d’œufs dans son village.
  • Au Sénégal, Penda Mbaye, 23 ans, a créé sa petite entreprise de bureautique et de sérigraphie et recruté deux femmes.
  • En Espagne Matilde Manzano Salazar, 46 ans a créé son site de e-commerce d’une ligne de lingerie qu’elle a créée.
  • En Pologne Anna Wojcik, 32 ans, va créer et vendre un objet anti-stress pour soulager les problèmes respiratoires liés aux crises d’angoisse.

 

 

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Françoise Cosson

Déléguée générale de la Fondation Orange Directrice mécénat et solidarité Groupe Orange