Point de vue

IoT : quel réseau ?

sam. 03 mars 2018

l’IoT va bientôt toucher tous les domaines d’activités et nous ramènera certainement vers un monde plus intelligent.

El Hassan Cherqi

Que siginifie Internet of Things ?

L’internet des Objets ou Internet of Things (IoT) en anglais est une extension d’internet vers des choses plus concrètes alors qu’il était limité sur le monde virtuel.

 

Ces jours-ci on entend de plus en plus parler de l’internet des objets et de son développement impressionnant. Les propriétaires, exploitants et fournisseurs d’objets complexes cherchent à améliorer leurs performances opérationnelles, accroître la satisfaction des clients, prolonger la durée de vie des produits et mieux comprendre leur activité.

 

Mais avant tout il faut d’abord se poser la question :

Quel réseau choisir pour connecter ces objets ?

En effet, connecter des objets c’est s’appuyer sur des réseaux de connectivités hétérogènes. L’usage varie en fonction des volumes de données à exploiter, de l’environnement, des informations à capter, de la zone à couvrir et de l’objet lui-même. Si on prend l’exemple d’un compteur connecté il n’aura certainement pas  les mêmes besoins de communication qu’une caméra connectée.

 

Vers quel réseau faut-il donc s’orienter dans le monde complexe de l’IoT ?

 

Réseaux bas débit, réseaux opérés, réseaux privés, réseaux cellulaires ou LPWAN…

 

Les réseaux LPWAN (Low Power Wide Area Network) viennent de faire leur apparition pour satisfaire le besoin des objets connectés. Dans cette catégorie on distingue les deux pionniers dédiés totalement IoT : Sigfox et LoRa

 

Sigfox et LoRa reposent sur des technologies récentes, basées sur l’Ultra Narrow Band (UNB). Elles ont pour objectif de faire circuler des flux de données relativement faibles sur de grandes distances pour répondre aux besoins des capteurs.

Le réseau Sigfox

Sigfox, start-up française, déploie un réseau qui lui est propre avec un protocole propriétaire. Ce réseau dispose de plusieurs atouts.

Il garantie la compatibilité de son réseau avec les objets intégrant une puce Sigfox. Il facilite l’interopérabilité réseau entre chaque pays couvert (pas de roaming à gérer). Il permet le déploiement simple et rapide de tout nouveau partenaire, tout en leur offrant une bonne maîtrise de leur réseau. Dans les réseaux LPWAN dédiés, Sigfox dispose à date d’un léger temps d’avance en terme de déploiements dans le monde par rapport à ses concurrents.

Le réseau LoRa

LoRa, ou plus exactement LoRaWan, s’appuie sur la technologie de modulation LoRa. Fondée par la société américaine « Semtech », la LoRa Alliance regroupe de nombreux opérateurs et industriels. Elle a pour objectif de promouvoir les réseaux compatibles avec cette technique de modulation. Le réseau LoRa est ouvert à tous les membres de l’alliance. Cela signifie qu’un objet pouvant se connecter sur un réseau LoRa pourra techniquement se raccorder à un autre réseau LoRa (changement d‘un opérateur à un autre pour raisons commerciales, ou accords de roaming en profitant d’acteurs membres de l’alliance)

Les réseaux cellulaires sont toujours présents

Les réseaux cellulaires n’ont pas encore dit leur dernier mot dans le monde de l’IoT. Depuis la 3G, puis la 4G est arrivée apportant avec elles des débits de données nettement supérieurs à ce que peuvent fournir les réseaux LPWAN. Les objets équipés de cartes SIM M2M (Machine to Machine) ont ainsi la capacité de collecter et transmettre d’importants volumes de données. Un avantage important dans certains usages métiers comme le secteur de la télésurveillance ou encore de la maintenance d’équipements industriels.

 

Néanmoins les opérateurs ont aussi commencé à proposer des réseaux IoT 3GPP utilisant les technologies LTE Cat-M1, NB-IoT et EC-GSM-IoT. La commercialisation des réseaux cellulaires LPWAN, utilisant ces technologies rivaliseront rapidement au cœur de l’écosystème, est imminente.

 

Quels sont donc les critères pour pouvoir choisir le réseau adapté au besoin ?

4 critères de choix

Le volume de données

 

Il faut d’abord prendre en compte le volume de données à remonter sur les plates-formes de traitement ou d’analyse. Les quelques octets renvoyés par un capteur d’eau, par exemple, sont bien adaptés à du LoRa ou du Sigfox. Les flux vidéos, ou les applications nécessitant des ‘alerteurs’, en d’autres mots le renvoi de commandes sur les objets connectés, nécessitent au moins pour le moment de passer par du GSM.

 

Le GSM peut également couvrir des besoins basiques, mais implique une carte SIM, ou plutôt aujourd’hui le chipset équivalent, sur chaque objet connecté. Ce qui implique un tarif plus élevé que les puces utilisées pour LoRa ou Sigfox.

La disponibilité de la couverture

 

Autre facteur, la couverture disponible quand la solution repose sur le réseau d’antennes d’un opérateur. En France, Bouygues Télécom à travers sa filiale IoT Objenious a des milliers d’antennes maillées sur le territoire. Orange est aussi très actif sur le déploiement de son réseau Lora dans l’hexagone. De son côté, Sigfox mise sur l’international.

 

La sécurité

 

La sécurité est également à prendre en compte et dépend de l’application. À ce jour, aucune norme globale n’est utilisée par tous les acteurs. En revanche, les standards techniques existent et certains opérateurs incluent la sécurisation dans leurs offres.

 

Besoins de connectivité

 

En règle général avant d’optez pour un réseau IoT, il faut d’abord se demander quelle est l’application que vous voulez réellement mettre en œuvre en concrétisant votre projet d’objet connecté ? C’est ainsi que vos besoins de connectivité différeront en fonction des applications.

 

Enfin une chose est sûr l’IoT va bientôt toucher tous les domaines d’activités et nous ramènera certainement vers un monde plus intelligent.